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09 janvier 2011

Fin des ampoules à incandescence - les chiffres qui consternent



Je suis passé chez IKEA hier. J'avais lu leur communiqué de presse d'il y a quelques jours, dans lequel ils se vantaient d'être le premier grand groupe d'aménagement d'intérieur à bannir définitivement  l'ampoule à incandescence.  
Piqûre de rappel dans leurs magasins: au rayon luminaires, il n'y a plus que des LEDs, des fluocompactes et des halogènes. Et de la propagande.
Les arguments principaux sont l'économie réalisée sur le long terme, et le geste écologique. 

Le contre-argument habituel était le fait, d'ailleurs avoué par les fabricants, que 20% des couleurs du spectre disparaissent sous un éclairage LED ou fluocompact.

IKEA a voulu en avoir le coeur net et a commandité un sondage sur 1000 foyers nord-américains.

Le chiffre qui m'a consterné est que seuls 14% des sondés se disent "très préoccupés" par la modification ou la disparition des couleurs dues au changement de lumière à leur domicile.
Pour enfoncer le clou, 51% des personnes interrogées s'en fichent éperdument.

Ce qui signifie, à vue de nez, que seul un tiers des gens sont conscients des couleurs qui les entourent. 

On pourrait donc suggérer à IKEA, pour son prochain catalogue, d'abandonner les flashes et les HMIs et d'éclairer tout son assortiment avec des LEDs et des tubes Fluos. Les rouges et certains verts deviendraient grisouille, les jaunes tourneraient au vert, certains oranges disparaîtraient, et tous les articles seraient légèrement mauves. 
Mais qui s'en soucierait?

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Les chiffres du communiqué de presse:

What do consumers think about this phase out, upcoming government legislation and more? IKEA wanted to know. Here are the results of the IKEA lighting survey, conducted by telephone in December 2010 by Harris Interactive among 1,011 US adults. (3)

Changing light bulbs in home to energy saving lights. Nearly two-thirds (59%) of Americans have changed majority of light bulbs in their homes to energy saving lights. Women (63%) are more likely to have changed their bulbs than men (55%). 

Awareness of US Legislation; The Energy Independence and Security Act of 2007 which will mandate more efficient light bulbs by 2012-2014. More than half (61%) of Americans are not aware of the legislation to phase out incandescent light bulbs. And 84% of people, ages 18-24, are not aware of the legislation. 

Concern for energy saving lights. More than two-thirds (67%) of Americans care about using energy saving lights. And more than half (56%) of Americans are ready to switch to energy saving lights.
Saving money. Nearly 8 in 10 (79%) Americans believe that using energy saving lights will save them money. 

Disposal of old bulbs. 62% of Americans are not concerned about disposal of old bulbs.
Environmental Practice. 81% of Americans say that using energy saving lights is a good environmental practice. (joli paradoxe, ndlr)

Light color and intensity concern. Only 14% of Americans are "very concerned" about light color, in regards to the change from incandescent to energy saving lights in their homes. 51% of Americans are "not at all concerned" about light color. More than half (61%) of Americans are not concerned about light intensity, in regards to the change from incandescent to energy saving lights in their homes.

73% of Americans are not concerned about being able to dim the lights with energy saving lights. In regard to the change from incandescent to energy saving lights, more than half (56%) of Americans are not concerned about the bulb not being able to fit in their regular light fixtures. (là, c'est carrément insolite)

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Pour en terminer avec ce sujet, voici une nouvelle ampoule que Philips sort à grands coups de cymbales. C'est vrai qu'elle est jolie.
Et Philips avance une "nouveauté" technique, à savoir que les LEDs qu'elle comporte tapent sur une couche de phosphore, qui émet à son tour une lumière chaude (env. 2700 Kelvin). Une technologie qui est déjà à l'oeuvre dans certains éclairages en vidéo.
Serait-ce enfin le Saint Graal?
Hélas non: quand on va chercher les infos dans les données techniques imprimées en tout petit, on trouve que le rendu des couleurs reste toujours à 80%.


12 décembre 2009

Barbouillages lyonnais



Comme vous le savez sans doute, la ville de Lyon vient de boucler une autre Fête des Lumières. Lyon est une ville que j'adore, où j'ai vécu et dont mon père est originaire. Ceci pour encadrer ce qui suit.

Cette année, je n'ai pas pu y aller et j'ai donc parcouru quelques centaines de photos et vidéo publiées sur le web, à la recherche d'une raison de regretter de ne pas avoir pu m'y rendre. Je n'en ai trouvé aucune.

La tendance est en effet au barbouillage. Pour la vaste majorité des gens - organisateurs et public - il suffit apparemment de projeter un dia-show sur un bâtiment et d'appeler ça une "mise en lumière" pour remporter tous les suffrages.



Laid, vulgaire et kitsch - © Patrice Pierart

Ces pâtés audiovisuels m'évoquent une exposition de cendriers en pâte de riz dans l'école maternelle de mon quartier. Ces créations lumineuses représentent à mon sens le degré zéro du travail avec la lumière, une phase très embryonnaire, très immature de la recherche dans ce domaine.
Je suis persuadé que ce genre de dispositifs infantilisent le public, qui n'a aucune idée de ce qu'une réelle "mise en lumière" peut générer en poésie et en émotions.

Depuis quelques années, ce n'est plus vers Lyon qu'il faut se tourner pour tomber en arrêt devant une "idée lumineuse". Certaines villes comme Bordeaux, Barcelone, Londres, Helsinki ou Hong Kong prouvent chaque nuit que la lumière peut transfigurer la cité et proposer aux habitants une version magique des buildings et des places qu'ils croient connaître de jour.


05 décembre 2009

Une rivière de tungstène


© Justin Kern

Une image trouvée sur The Windy Pixel, un site de photos dédiés à la ville la plus venteuse des US, Chicago.

Le photographe la commente ici. Je ne sais pas pour vous, mais c'est mon nouveau fond d'écran.

Façade gélifiée



... pour nous changer de Lester ;-)

25 juin 2009

Les photons organiques



Les écrans OLED remplaceront peut-être un jour votre plasma/LCD.
En attendant, Konica Minolta lance une nouvelle source de lumière basée sur cette technologie.
Avantages: bon rendement, faible chaleur, finesse, puissance, flexibilité, poids...
Désavantage: sans doute la température de couleur, et encore j'en doute vu qu'ils équiperont les TV d'un futur proche. Le prix, par contre, risque d'en dissuader plus d'un. Pour l'instant.

En attendant, le site web fait rêver.

29 mai 2009

Petit quiz lumière

La vie quotidienne offre souvent l'occasion de faire fonctionner les réflexes de quiconque s'intéresse à la lumière.
L'autre soir je mangeais des pâtes dans un resto, en face de ces 3 photos.
Mes questions:
a. quel est le point commun de ces trois portraits, du point de vue de la lumière?
b. qu'en déduisez-vous?



A vos claviers!

19 avril 2009

Notre-Dame de Paris

Encens + Soleil + architecture mystique: je suis sur orbite!

Envoyé de mon mobile

10 avril 2009

Analyse de la lumière :
hall gare extérieur jour


Les situations de la vie courante sont souvent pour moi une occasion de grapiller des idées d'ambiances lumineuses.

En débarquant hier à la gare de Saint Gall, j'ai immédiatement été frappé par la qualité de la lumière qui tombait sur une femme. On aurait dit qu'elle était spécialement éclairée pour l'occasion, par des HMI, avec une répartition très juste entre le Key et le Fill. Un tel équilibre se trouve en effet rarement dans la nature ou dans les villes, mais plutôt sur les plateaux de cinéma, où l'on éclaire en fonction des capteurs ou du type de pellicule.

Dans la vie courante, nos yeux distinguent sans peine des détails dans des situations de contrastes très violents. Il n'en va pas de même des capteurs, c'est pourquoi l'équipe lumière doit lutter en permanence pour garder la maîtrise des contrastes.

Le ratio de contraste mesure un écart de diaphs (mesurés en lumière incidente) entre deux projecteurs, disons un Key et un Fill. Vous savez qu'entre un diaph et le suivant, la quantité de lumière est multipliée ou divisée par deux. Par exemple si vous fermez un diaph de 5.6 à 8, vous réduisez de moitié la quantité de lumière qui atteint le capteur ou le négatif.

Un ratio de 2:1 signifie donc un écart de luminosité du simple au double. Imaginez un visage dont la moitié droite est éclairée par un Key deux fois plus puissant que le Fill. Étonnamment, la différence ne saute pas aux yeux, mais un capteur y trouve son compte.
Un ratio de 3:1 (3 diaphs de différence entre le Key et le Fill) signifie un écart lumineux du simple au quadruple (2x2), et un écart de 4 diaphs (ratio de 4:1) revient à un écart de luminosité de 1 à 8, ce qui se traduit par des contrastes très élevés.
En théorie, on a l'habitude de dire qu'un ratio de contraste élevé correspond mieux à un drame ou à un thriller, tandis qu'un ratio faible conviendra à une comédie romantique, par exemple.

Dans la "scène de la gare", les piétons étaient baignés dans un ratio de 2:1, sur un fond plus sombre, ce qui créait une belle profondeur. La lumière sur les visages était d'autant plus douce que la verrière diffusait la lumière au point que les ombres au sol avaient pratiquement disparu.

Sur les photos ci-dessus, vous pouvez voir le côté "coulisses", du point de vue des passants, éclairés par les deux sources (le Soleil direct et le Soleil réfléchi contre l'immeuble de droite), toutes deux diffusées par une verrière. Les deux dernières photos montrent ce que j'ai vu en débarquant dans cet endroit. J'aurais bien voulu vous montrer un visage dans cette lumière, mais sur ce point vous devrez vous contenter de me croire: c'était très glamour.

24 février 2009

Morning glory

IMG_0169Madrid

Juste pour le plaisir des yeux, Madrid au lever du soleil.
Photo prise pendant mon petit déjeuner, lors d'un tournage tout récent dans de bons restos madrilènes. Oui je sais, j'ai un métier pénible.

10 décembre 2008

RIP, ampoule à filament



Vous le savez sans doute déjà, l'ampoule à incandescence ne sera bientôt plus qu'un souvenir.
C'est pourtant une source de lumière "analogique" de grande qualité. Les boules chinoises équipées d'ampoules de 150 W émettent une lumière magique.
Dans la vie de tous les jours, les lampes de chevet à incandescence sont douillettes et rassurantes.
Les fluorescentes et les LEDs ne leur arrivent pas à la cheville en ce qui concerne la restitution des couleurs.

Que dois-je faire: commencer à stocker des centaines d'ampoules en prévision des tournages à venir? Qu'allez-vous faire, de votre côté?

03 octobre 2008

Eclairage de surfaces métalliques



Le Mondial de l'Automobile ouvre ses portes aujourd'hui à Paris. J'ai eu l'occasion de visiter les coulisses de cet énorme chantier il y a quelques jours. Constat: peu de constructeurs prêtent attention à l'éclairage de leurs titines.
Alors que tous les "gens d'image" savent qu'on n'éclaire jamais une surface métallique avec des projecteurs nus, 99% des stands passent outre: au plafond, une constellation de spots sont braqués sur les carrosseries, ce qui crible les voitures de petits points agressifs.
Ci-dessous, regardez le pare-brise ou le toit de cette Lancia:



Pas très glamour. Le stand a pourtant coûté une fortune.

A ma connaissance, un seul constructeur a compris le truc: Ferrari a installé deux modèles sous un toit de diffuseurs. Résultat: un joli display, et des carrosseries dont les lignes sont mises en valeurs par des reflets doux.



Les surfaces réfléchissantes s'éclairent au moyen de diffuseurs/réflecteurs disposés selon deux paramètres:
- la quantité et la forme des reflets souhaités (mise en valeur des formes)
- la quantité de lumière nécessaire pour éclairer la voiture elle-même (mise en valeur des couleurs)

Par exemple, un grand diffuseur placé loin de la voiture va en souligner les formes (reflets sur les parties saillantes de la carrosserie) mais ne révélera presque pas ses couleurs (la lumière émanant de cette source n'étant pas assez forte pour réellement illuminer la voiture).
Alors que ce même diffuseur, placé tout près de la voiture, révélera ses couleurs. Par contre la nature des reflets en sera modifiée. Le tout est de trouver un équilibre entre ce que l'on veut révéler, et ce qu'il vaut mieux cacher pour préserver le caractère de l'objet.

11 septembre 2008

Ambiance...



Jolie lumière dans la salle à manger de l'hôtel où je suis actuellement. Douce, flatteuse. Très rare dans les restos aujourd'hui.

La soluce? 


6 plafonniers diffusés. 
J'ai été guigner à l'intérieur: tubes néons chauds de 60cm.
Comme quoi une belle lumière dans un resto, c'est pas forcément plus cher qu'une lumière qui rend les clients moches.

Pour info, si jamais vous passez par Salzbourg, c'est l'hôtel Elefant.

09 décembre 2007

Bilan Fête des Lumières 2007


Le Jardin des Lumières

Bilan mitigé à mon avis: l'un des pièges dans lesquels bon nombre d'artistes tombent chaque année avec les attractions grand public basées sur la lumière, c'est qu'ils se contentent du premier degré, celui qui poussera le spectateur à dire "oh!" ou "ah!". A Lyon on ne compte plus les vieilles bâtisses splashées de rose et de bleu, ou des dias-shows plus ou moins aléatoires projetés sur d'autres façades plus ou moins prestigieuses. Le public fait effectivement "oh!" ou "ah!" et s'en retourne avec l'impression vague que "c'était joli". Or ça n'était pas joli. Ca changeait de l'ordinaire, soit. Ca nous a obligé à lever le nez pour regarder une façade que nous n'avions pas remarqué, soit. Mais ça n'était pas "joli". C'était même assez moche en fait, plutôt vulgaire, bâclé, et surtout dépourvu de la moindre poésie.
En matière de lumière comme en matière de sensations tactiles ou olfactives, nous en sommes restés au niveau des mammifères: nous ressentons mais arrivons rarement à exprimer et analyser ce que nous avons ressenti.

Mon palmarès de cette année pôvrette plébiscite justement deux installations particulièrement chargées de poésie ou d'intelligence: le Jardin des Lumières installé par Sophie Guyot sur la place Antonin Poncet, et En Mille Morceaux de Lumière mis en place par le collectif Tilt sur les berges du Rhône.

Le Jardin, c'est 2000 fleurs lumineuses et quelques jardiniers mystérieux qui les entretiennent, leurs capelines blanches et leurs gestes millimétriques et ralentis évoquant des fantômes, gardiens d'un temple végétal hors du temps. L'une des idées de Sophie Guyot est d'évoquer la précarité et l'impermanence de la Nature en jouant sur le fait que chacune de ces tulipes fonctionne sur une pile et que sa lumière "fane" avec le temps, obligeant les Jardiniers à les remplacer. La charge poétique émouvante de cette installation détonne fortement avec le tintamarre lumineux ambiant.

Mini-interview en pleine fabrication des tulipes:



Les Mille Morceaux sont un éboulis de 170 pixels géants (un mètre cube par pixel), répartis sur 200 mètres des berges du Rhône. Ces pixels changent de couleur et clignotent dans des séquences à la fois cohérentes et énigmatiques. Le collectif Tilt semble aborder ses projets avec une vision à la fois architecturale et artistique, cherchant dans la répétition de formes simples à révéler un lieu sous un jour neuf. Ces cubes sont aussi bienvenus sur les lignes de fuite des berges que leurs "joncs lumineux" complétaient l'univers un peu trop minéral d'une jetée genevoise, qu'ils avaient éclairé il y a quelques années.



L'un des concepteurs s'explique sur une vidéo dans cette page de Lyon Actualités.

Ces deux installations mises à part, rien de bien spécial à signaler, à part peut-être une tentative à demi-réussie: celle d'une boule translucide géante, transpercée de projecteurs puissants censés reproduire sur les façades environnantes l'effet du soleil traversant des vitraux. L'approximation du résultat (ces effets ne sont visible que très ponctuellement) et la dilution du concept dans un spectacle à base de robots lumineux, relègue cette boule à facettes au rang des autres farces et attrapes de cette Fête aux ambitions trop floues.

08 décembre 2007

Fête des Lumières 2007

Ce week-end, escapade à Lyon pour la tradtionnelle Fête des Lumières.



Une petite recherche sur Google images vous donnera un aperçu.

16 septembre 2007

Lumières portugaises

A l'heure des métropoles branchées, Porto ne paye peut-être pas de mine, mais il suffit de parcourir son spacieux aéroport high-tech pour comprendre que cette ville entend désormais soigner son image au niveau international.
J'y ai trouvé quelques dispositifs lumineux intéressants.

A l'aéroport déjà, les luminaires du hall central sont projetés vers le plafond et réfléchis par des plaques métalliques martelées orientées dans diverses directions. Ainsi, à partir d'une seule source, un dispositif éclaire une douzaine d'endroits différents.




La lumière sur les visages n'est pas vraiment douce (on le voit aux ombres relativement nettes) mais elle est beaucoup moins agressive que dans la majorité des aéroports.

Ailleurs en ville, j'ai découvert des lumières peu courantes. Dans le mammoutesque centre commercial Norte Shopping, une boutique d'électronique baptisée Tsunami est toute entière éclairée par un grand cône de lumière diffuse. Les appareils électroniques en sont magnifiés. Les visages des clients bénéficient aussi de ce bain de photons: ils ont l'air sereins.



Dernière impression lumineuse: une plongée sur le parking de mon hôtel: au lieu de recourir à des néons ou à des éclairages zénitaux globaux, l'architecte a préféré ponctuer le lieu de zones très contrastées.