"Valhalla Rising" de Nicolas Winding Refn. Le chef op Morten Søborg a cadré lui-même en RED. |
Leonor Lacroix, étudiante Image à l'IAD, m'a récemment posé quelques questions sur la complémentarité des métiers de la lumière et du cadre. Comme je pense que le sujet pourrait intéresser quelques uns d'entre vous, je poste des extraits de l'interview.
Considérez-vous que les choix de cadrage doivent être faits uniquement par le réalisateur ou en collaboration avec le chef opérateur ? Par rapport à la situation que vous rencontrez le plus souvent, souhaiteriez-vous qu’il en soit autrement ?
Mes goûts et mon éducation cinématographique me poussent à préférer que le cadre soit dicté par le réalisateur. Pour moi, cadrer c'est prendre des décisions fondamentales, très étroitement liées à la narration de l'histoire, c'est-à-dire la réalisation. Pas seulement en terme de champ/hors-champ, mais aussi de focale, de hauteur de caméra, de mouvements millimétriques. Et surtout de point de vue. Un cadrage "sympa" ou séduisant n'est pas forcément juste. Ni forcément porteur de sens. Mes maîtres en la matière sont Hitchcock et Kubrick. Leurs cadres sont rigoureux et simples, et contribuent à impliquer très fortement le spectateur.
Les décisions de cadrage peuvent évidemment se prendre à deux - réa et chef op - mais la direction générale devrait impérativement être donnée par le réalisateur. Il se peut ensuite que le réa laisse la bride sur le cou au cadreur/chef op, en pariant sur sa sensibilité, mais il a au moins donné le cap.
Les réalisateurs qui laissent au chef op la liberté de décider des cadres, que ce soit en phase de storyboard/découpage ou sur le plateau, me semblent déléguer une part trop importante de leur travail. Ca équivaut à mon sens à une forme de démission.
Lorsque vous préparez une scène, vous commencez par analyser et résoudre tous les problèmes liés au cadre avant de mettre en place la lumière ? Parvenez-vous à mettre en place simultanément le cadre et la lumière ?
Je commence à élaborer les images (cadre, mouvements, lumière, rythme) à la lecture du scénario. Je continue ce processus pendant les repérages, et je le confronte à ce qui est effectivement réalisable le matin du tournage.
D'une manière générale je préfère que les principales décisions de cadre soient prises avant de commencer à éclairer une séquence. L'un des paramètres importants de la mise en lumière est d'organiser la séparation des "couches" en profondeur. Pour faire simple: restituer la sensation d'espace entre le premier plan, les comédiens et le décor. Le choix du placement de la caméra, de la focale, du cadre et de son déplacement vont directement influencer les choix de placement des sources. Que ce soit pour des raisons techniques ou artistiques.
Il y a tant de paramètres qui s'influencent mutuellement qu'il me semble judicieux de commencer par en figer quelques uns. Déterminer le cadre - en fonction d'une mise en place avec les comédiens et le réalisateur - est un bon début.
Evidemment, le cadre peut ensuite évoluer en fonction des besoins de l'éclairage, ou pour accentuer l'expressivité d'un setup une fois que la lumière est terminée.
Considérez-vous que le fait de regarder dans le viseur de la caméra pendant toutes les répétitions vous permette de « mieux » construire votre lumière ? Et aussi que le fait d’observer dans le viseur toutes les prises vous permette de mieux juger de la justesse de votre lumière ?
Absolument. C'est capital parce que j'éclaire "en profondeur", en découpant des tranches avec la lumière. Mais aujourd'hui il n'est plus nécessaire de squatter l'oeilleton de la caméra pour contrôler l'adéquation du cadre et de la lumière. Je me débrouille pour avoir accès en permanence à un écran de contrôle.
Les nouvelles possibilités de monitoring "wireless" réalisent l'un de mes plus vieux rêves: voir en direct, loin de la caméra, l'effet du réglage de chaque source sur le résultat final.
Vous arrive-t-il de ne faire que la lumière/que le cadre sur certains films ? Pour quelles raisons ?
En règle générale je cadre ce que j'éclaire, sauf par exemple lors de plans en Stead ou sur grue à manivelle. Mais que je fasse l'un, l'autre ou les deux, l'essentiel est de comprendre ce que fait l'autre. Ce qu'il vise, ce qui motive ses choix. C'est souvent plus simple quand ce dialogue est intérieur. Mais pas forcément plus clair pour le reste de l'équipe. Un vrai dialogue force à préciser ses intentions, à argumenter, à se confronter à l'autre.
Ce genre de dialogue est extrêmement enrichissant, à une seule condition: qu'il ne vire pas à une confrontation des egos en présence. Un équilibre très délicat s'établit alors, où chacun écoute l'autre sans arrière-pensées, avec comme seule préoccupation le sens et la justesse du résultat final.
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Remarques supplémentaires: le métier de cadreur a tendance à disparaître, pour quelques raisons évidentes (j'en oublie certainement):
- économique: le cumul dir phot + cadreur épargne un salaire à la prod;
- la culture du cadrage devient facultative (les règles de la composition sont malheureusement considérées comme désuètes, et peu d'écoles de cinéma les mettent au programme);
- les bons cadreurs sont rares ou difficiles à trouver > les dir phot ont tendance à assurer eux-mêmes le cadre;
Résultat: les films sont très fréquemment moins bien cadrés qu'autrefois.
Je sors rarement d'un film en me disant qu'il est bien cadré, ou alors le cadre attire spécialement l'attention sur lui, comme dans "The King's Speech" ou "Valhalla Rising". Dans ces cas exceptionnels, le cadrage demande une attention plus soutenue, qui justifierait un poste supplémentaire - même si Valhalla a été cadré par son dir phot.
Et vous, quels films vous ont frappé pour leur cadrage?
Taxi Driver de Scorese (et Michel Chapman comme chef op; interviewé dans le AC de Juin : http://www.nxtbook.com/nxtbooks/ac/ac0611/?ap=1#/58 ).
RépondreSupprimerTrois scènes de haut niveau qui m'ont marquées:
- De Niro entre dans le garage des taxis, la caméra est sur lui. De Niro avance vers la caméra. Le cadre le suit. Puis De Niro passe derrière la caméra, qui elle se met alors à balayer de droite à gauche le garage. On a ainsi la vision de De Niro qui découvre également le garage. La caméra fini sont mouvement et on voit réapparaitre De Niro par la droite, filmé de dos, qui termine son chemin et qui va vers la sortie. Ce cadre était semble-t-il nouveau car Scorsese a du batailler avec toute l'équipe pour l'imposer. Il était inconcevable pour eux que l'acteur quitte le cadre et passe derrière la caméra.
- La célèbre scène du téléphone où la caméra qui est gênée par la conversation de De Niro se détourne de lui et cadre sur un couloir vide en attendant la fin.
- La fin de la scène de tuerie, un long mouvement filmée de haut, censée nous mettre dans la position de Dieu observant le résultat. Ils ont du scier le plafond pour pouvoir faire circuler la caméra dans toute la pièce.
Merci Bob, aussi pour le lien vers l'article.
RépondreSupprimerUn autre chef op de Scorsese est un excellent cadreur: Michael Ballhaus. Interview pertinente dans le dernier numéro des cahiers "Lumières" de l'AFC: http://goo.gl/SCElU
Très intéressante. J'aimerais bien pouvoir lire l’intégralité de l'interview.
RépondreSupprimerUn film dont le cadrage m'a frappé: Seven Samurai
Slumdog Millionnaire de Danny Boyle, Chefopé par Anthony Dod Mantle pour ses dutchs particulièrement osés.
RépondreSupprimerLa série tv des "Sherlock Holmes" produite par Granada pour ITV entre 1984 et 1994, est découpée et cadrée avec brio (sans parler de la musique et des comédiens). Chaque plan fait sens et soutient le récit sans que le cadre prenne le dessus sur les autres outils de la narration. En plus c'est du 4/3, dont on ne peut que regretter la disparition, c'était un format si graphique !
RépondreSupprimerUn aperçu : http://www.youtube.com/watch?v=th-szfFtwys
Ce sujet me donne d'occasion de parler de deux choses:
RépondreSupprimerLe cadrage en tant qu'outils de mise en scène et le cadrage lui-même.
Disons le clairement, depuis, ou plutôt a cause, de cette foutu nouvelle vague, la technicité du cinéma a été reléguée au second plan. Pour les techniciens, et non pour les artistes qui se préoccupent avant tout des comédiens.
"Chacun son boulot", a rétorqué un acteur/réalisateur connu à un pote qui lui faisait son cadre et sa lumière.
Moi j'ai toujours eu du mal a séparer les deux. Mais après tout, certain dirons que ne rien connaitre au langage visuel du cinéma ne doit pas empêcher de faire des films.
Il y a aussi un autre aspect sur lequel j'aimerais votre avis, c'est le cadrage des têtes. Il est de bon ton de laisser plus de place devant le visage, ou dans la direction du regard.
Chose pas si simple quand on cadre une personne dans une voiture et qui s'évertue a regarder tantôt droit devant lui vers la route, tantôt à sa droite (ou a sa gauche) pour parler a la personne assise a coté. Je me suis toujours demandé quel axe favoriser. (?)
Un autre truc me frappe de plus en plus c'est la tendance a cadre "derrière" la tête et non plus devant.
Exemple récent : la série Sherlock. (2010)
Au début du premier épisode (1er épisode époustouflant, et que je recommande) Watson parle avec son psy, et les cadres son tous "à coté" même ceux montrant la psy. J'arrive pas a comprendre la volonté sous ce cadre...
A la limite, le décadrage a coté de Watson pourrait représenter la place que prend ses souvenirs de guerre et qui l'écrase, ou le fait qu'il se sent encore "a coté de la vie" et qu'il a du mal a prendre pied, mais pas pour la psy....
Mais beaucoup d'autre "erreurs" de ce type sont le plus souvent injustifiables dans les films ou série récentes.. des idées la dessus?...merci.
Hélène et Thierry, merci pour vos exemples. A 15 ans d'écart, les Sherlocks fait référence ;-)
RépondreSupprimerThierry: le décadrage des têtes vers l'arrière du crâne n'est compréhensible par le spectateur que lorsque le personnage est littéralement "perdu dans ses pensées", ou qu'il travaille intensément du chapeau. Il y a des cadrages de ce type dans The King's Speech.
Le reste du temps, c'est pour l'esbroufe, pour attirer l'attention sur le cadre lui-même. Et donc peu recommandé dans une fiction sérieuse.
merci, c'est plus clair!
RépondreSupprimerMais dans l'idéal un tel cadrage doit intervenir si le personnage ne parle pas, ou bien si ce qu'il dit et manifestement sans intérêt ou hors sujet. non?
Je trouve que la qualité du cadrage n'a cessé de se détériorer; nouvelle vague/pub/clip/michael Bay.
bien que dans le dernier cas, c'est plutôt une généralisation caricaturale, car les films de Bay, contrairement a sa réputation, sont bien cadrés, mais il a créé une génération de suiveur qui croient a voir un style en faisant n'importe quoi.
Exemple récent; "Bourne ultimatum", un film que j'adore et qui m'a scotché a mon siège, notamment sur la séquence de la gare de Londre; Un chassé croisé virtuose, a un plan par seconde, dans lequel le spectateur n'est jamais perdu. brillant, prenant.
Maintenant on regarde "Quantum of Solace" et sa poursuite en voiture au début et là, ça fait mal:
un plan par seconde qui ne raccorde jamais avec le précédent, c'est terrifiant.
un coup on est a droite serré, le plan suivant a l’extrême gauche hyper large..
Et pour se couvrir ils embauchent qui? le monteur de "Bourne ultimatum", qui venait de recevoir l'oscar pour ce même travail. mais qui n'a pas pu faire de miracle, hélas.
Comme disait jean-pierre Coffe : "quand on congèle de la merde, on décongèle de la merde!"
le réalisateur et surtout le réal de la deuxième équipe aurait vraiment du réfléchir avant de cadrer, je trouve.
enfin, c'est mon avis ! :)
A noter aussi que, si j'en crois ce que j'ai vu sur le making of du film, beaucoup de plans sont tourné au steadycam et secoués ensuite en postprod. Une manière supplémentaire de maîtriser le cadre.
j'ai été long, pardon....
D'accord avec toi, Thierry. J'ai commencé à voir Sherlock. Les décadrages soulignent le fait que les personnes qui parlent ou écoutent ont des arrière-pensées. Littéralement. Et ça fonctionne très bien.
RépondreSupprimerMichael Bay: c'est vrai que c'est plutôt bien cadré. Bourne Ultimatum: autant j'adhère à la séquence de la gare, autant je trouve éreintants les plans shaky à la fin, lors des séquences calmes de confrontation entre Bourne et son "créateur". La fausse tension qu'ils induisent rend la séquence factice.
C'est vrai, les ricains ils savent jamais quand s'arrêter..
RépondreSupprimeret autant j'adore les Bourne, autant il leur manque clairement l'émotion finale auquel on était en droit de s'attendre de la part du personnage..
C'est froid comme la perfection, et ce sera vraiment le seul manque de cette série.
(Moi aussi, j'était sorti lessivé du film, mais dans le bon sens du terme:)
Ah, il me reviens aussi un autre film qui m'avait impressionné, "Children of men" d'Alfonso Cuaron.
Avec ses plans séquence incroyables!
que je recommande a ceux qui ne l'ont pas vu.
"Children of men" d'Alfonso Cuaron.
RépondreSupprimerJe confirme.
Bonjour, pour ma part, ce sera "Mauvais sang"
RépondreSupprimerde Carax.
"Le reste du temps, c'est pour l'esbroufe, pour attirer l'attention sur le cadre lui-même. Et donc peu recommandé dans une fiction sérieuse."
RépondreSupprimerJe vous trouve un peu dur, à la limite de la vanité. C'est quoi une fiction sérieuse ? Qui a de l'argent ? Qui a un bon scenario ? Une bonne caméra ? Quand on a pas d'argent, on a pas le droit de faire de jolis cadre, et qui plus est, qui ont du sens ? Je trouve ça un peu élitiste. Et puis, vous dites que ce type de cadre n'est "valable" que si le comédien réfléchit beaucoup. Cela me paraît être une information sacrément subjective...
M'enfin ça n'est que mon avis. D'autre part je suis votre blog avec attention pour vos nombreux articles que je trouve très intéressants.
Mais il faut arrêter de tout formaliser. Je suis assez surpris de voir Thierry demander (!) de quel côté il doit cadrer ses têtes ! Cadrez les comme cela vous plaît, de la façon que vous trouvez la plus pertinente, la plus parlante, et bien sûr qui convient aux intentions du réalisateur ! Il faut arrêter de vouloir se créer des règles.
Pour ma part, j'ai un peu du mal à déléguer le cadre lorsque je fais la lumière, car j'ai l'impression de perdre une unité visuelle, d'avoir une identité d'image qui n'est pas claire...Mais cela est peut-être dû à mon jeune âge, et au fait que je ne "sais" peut-être pas encore bien comment discuter, en amont, avec mon cadreur....l'expérience fait, sans doute....
Merci Victor de calmer mes ardeurs :-) Je maintiens quand même ce que j'ai écrit. L'utilisation de cadres rigolos ou torturés, c'est comme le recours au grand angle ou au gros plan: quand on en abuse, on galvaude sa force, on banalise un effet. Autrefois on cadrait plus large, et quand un gros plan apparaissait sur l'écran il avait une sacrée gueule, et un effet garanti. Aujourd'hui, les écrans sont envahis de gros plans. Il a perdu son statut particulier. C'est comme les "f***" dans les dialogues des films américains: il y en a tellement que ça ne choque plus personne. Je ne suis pas élitiste mais puriste. Pour moi un travelling doit avoir une raison d'être. Le recours à des effets devrait être justifié. Par exemple, pour rester dans le cadre, j'aime bien les "dutch angles". Je les trouve expressifs, et ils aident souvent à parfaire les lignes d'une composition. Mais en toute bonne foi, ils sont rarement justifiables du strict point de vue du récit en cours.
RépondreSupprimerA ton "jeune âge" je trouvais les dutch, les grands angles, les décadrages et les mouvements de caméra extrêmement utiles pour exprimer toute l'énergie que je voulais insuffler dans les images. Avec le temps, j'ai tendance à construire des plans qui tiennent debout sans artifices. A faire davantage confiance à ce qu'il y a devant la caméra, sans éprouver le besoin d'afficher mon travail au premier plan.
si je peux me glisser....
RépondreSupprimerPersonne ne veut "se créer des règles".
Il y a un langage cinématographique qui existe, qui a été créé, établit et éprouvé depuis bien longtemps.
Un grand angle veut plutôt dire ceci tandis qu'une hauteur de camera veut plutôt dire cela.
C'est vrai qu'autrefois, quand on faisait une contre plongée sur un personnage, c'était pour exprimer quelque chose, c'était pour une bonne raison.
Aujourd'hui, ont dirait qu'il n'y a que les "vieux" qui respectent ces codes.
On fait des plongées/contre plongée a tout va, on cut a 180 degrès pour un oui ou pour un non, on enchaîne des mouvements en direction opposées sans rien demander, on jupcut dans l'axe pour tronçonner l'action ou l’accélérer, etc...
Ce langage a été mis a mal, puis totalement bousculé avec l'arrivée des clips dans les année 80(les jumpcut dans le clip "un autre monde" de Mondino!) russell mulcahy, par exemple, a marqué son époque avec des audace visuelles. (super multi-angularité)
Puis john Mc Tiernan, et j'en oublie...
et puis la génération DV et arrivé et comme jamel torture le français dans ses sketchs, les jeunes réals s'en sont donné a coeur joie pour libéré leur camera.
Je fais partie des vieux qui aime donner un sens aux images, mais je serais bien le dernier a vous dire que c'est comme ca et pas autrement.
Le public a digéré ce nouveau langage, semble-t-il, c'est comme ca...
Au fait, ca serait pas marrant de donner aussi les pires contre-exemples en matière de cadre?
aller je me lance, perso bien sur, le premier qui me viens en tête : les Visiteurs.
(qu'est ce que j'ai eu du mal a le regarder celui là... en faisant abstraction du reste, bien sur:)
mais bon, c'est juste mon avis... me tapez pas dessus, hein?
J'interviens aussi.
RépondreSupprimerVictor, je crois que tu n'as pas bien compris en fait.
Je pense que l'on veut simplement soulever un problème qui intervient souvent avec la nouvelle génération, dont je fais partie.
C'est la cohérence et la raison d'un cadre.
On ne cadre pas un plan parce que c'est simplement beau... On travaille un cadre pour dégager une ambiance, une atmosphère, une intention. Il est là pour communiquer et apporter à la narration. Il est aussi là pour être en harmonie avec celui qui le précède et le suit.
Sinon tu fais de la photo. ^^
J'aimerai aussi apporter une précision. Je trouve aussi dommage que les écoles n'intègrent pas des cours comme l'étude du cadre ou de l'image.
Il faut comprendre que la conception d'une image doit respecter des règles. Pourquoi ? C'est élitiste ? Pas du tout... C'est simplement pour mieux coller à notre sens de lecture, à notre oeil, à notre cerveau qui va traiter l'info... Etc...
Tu dis qu'il faut cadrer comme on le souhaite, sans se soucier des codes ou des règles...
Imaginons que je te donne un livre qui est écrit de haut en bas... Certes tu vas le déchiffrer à force. Mais tu vas passer à côté de l'essentiel. A vouloir tellement le déchiffrer, vu que cela va à l'encontre de ton sens de lecture habituelle, tu vas le lire sans le comprendre.
Un film c'est pareil.
Après je pense que quand Pascal parle de fiction sérieuse, il ne parle pas simplement de films produits... Mais de films pensés.
Je vais m'arrêter là. Sinon je vais partir sur des articles trop longs et surtout chiants... ;)
Moi et l'écriture ça fait deux. ^^
Ah non !! J'ai pas terminé.
RépondreSupprimerJe participe au petit jeu.
Une référence pour le cadre : Shining
Un désastre : Bad Boys 2
Je vais continuer à chercher avec des exemples concrets. ;)
Des films pensés: Loïc t'as touché dans le mille!
RépondreSupprimerPulp Fiction est filmé quasi entièrement au grand angle et je n'ai pas eu l'impression qu'il était vomitif à regarder... Ça donne même une certaine décontraction aux images; un air de ne pas se prendre au sérieux.
RépondreSupprimerhttp://evanerichards.com/2010/965
Au passage, un site qui peut intéresser les lecteurs de ce blog: http://evanerichards.com/category/cinematography
A ce propos, auriez-vous des livres à conseiller
RépondreSupprimermessieurs sur les règles du cadrage ?
Merci
Vous m'avez sans doute mal compris, quand je parle de ne pas suivre de règles.
RépondreSupprimerJe n'ai pas dit qu'il ne fallait pas du tout se soucier des règles et des codes, comme tu le dis Thierry, je sais que ces règles ont été établies il y a longtemps, et servent encore. Mais c'est l'excès de règles qui me fatigue, c'est à dire les gens qui ne peuvent rien faire sans que ça ait déja été écrit, expliqué, 'théorisé' quelque part. A la base, ceux qui ont écrit les règles, eh bien ils n'en avaient pas non ? A nous peut-être de ne pas toujours vivre dans le passé...
Mais ne vous trompez pas, je ne suis pas un petit jeune qui dit que les vieilles manières sont séniles et dépassées non, la preuve je préfère toujours le rendu de l'argentique...
Après, s'il y a bien un point où nous sommes d'accord, c'est d'être contre les plans inutiles, les travellings qui sont là jusque parce que c'est beau, ou les gros plans, comme vous le dites aussi. Je suis pour que chaque plan ait un sens et serve l'histoire.
J'avais juste trouvé le remarque de notre bloggeur en chef un poil condescendante, et ne laissant pas trop de place à la jeune génération comme moi, qui peut-être a envie, c'est vrai, de faire aussi des cadres qui ont de la gueule, parce qu'on est beaucoup, beaucoup de jeunes chef op à vouloir se faire un nom, et avec les DSLR et cie n'importe qui peut faire de la belle image...donc croyez-moi, essayer de donner du sens à mes images, c'est ce qui compte le plus pour moi car ça reste la seule chose que n'importe qui ne peut pas faire...
Après, pour se démarquer, on doit faire les deux, des plans qui ont de la gueule, qui sont originaux, et qui servent le propos. Les chefs opérateurs un peu plus anciens ont déjà un nom, et une expérience de la pellicule qui les a formé différement de nous. Et franchement, ces jours-ci il n'est pas simple de vouloir devenir dir phot, enfin, à mon humble avis.
Enfin Pascal, il me semble que tu avais il n'y a pas si longtemps encensé l'image de Danny Cohen, notamment pour John Adams ou pour The King's speech, où l'utilisation du très grand angle est plus que récurente...qu'est-ce qui fait pour toi qu'ici on ne banalise pas un effet ?
Reste que j'ai trouvé l'image de John Adams vraiment intéressante, et en plus, ça avait de la gueule.
Oui d'accord avec toi Victor sur un point. La démocratisation du numérique qui s'est renforcée avec l'apparition des DSLR, nous donne des belles images... Mais cette démocratisation renforce aussi la suprématie d'une belle image sans intérêt et sans narration.
RépondreSupprimerDu coup le must, mais faut il réellement le préciser, vu que c'est la base, c'est de mixer beauté et narration... Du moins le mieux possible.
On tend malheureusement vers des pubs d'1h30... Ou clip. Un exemple Sucker Punch. Un excès de style qui est souvent dur à avaler sur 2 h de film.
Mais paradoxalement, ce phénomène peut nous apporter à la longue. La beauté de l'image est presque acquise. je parle de l'image brut. Ce qui va nous obliger à étudier, penser, réfléchir notre cadre; notre narration, notre direction d'acteurs... Etc... Bref en gros, avec un certain cynisme, revenir à la base du cinéma. ^^
Après j'aimerai vraiment que l'on distingue un cadreur et un directeur de la photo. Un directeur de la photo n'est pas un cadreur, et d'ailleurs je n'aime pas quand il passe derrière la cam pour cadrer. Le cadre c'est le réal qui dicte à un cadreur. Et c'est tout. Le directeur de la photo vient ensuite s'assurer du cadre pour peaufiner sa lumière.
Je n'ai jamais aimé l'appellation chef op. Qui au final, et là je peux me tromper, n'existe vraiment que chez nous.
Combien de fois j'ai pu voir sur un tournage le directeur photo faire le cadre et demander ensuite au réal si ça lui convient... C'est le monde à l'envers.
Après je ne veux pas m'acharner sur ce poste. On demande aussi au réal de cumuler les postes... Souvent pour le montage. Demander à la maquilleuse d'être coiffeuse... Etc...
Après je reviens sur les règles. "Il n'y en avait pas à la base". En fait les règles ont évoluées avec le matériel. Mais la base était là, depuis des siècles... Exemple avec le nombre d'or. Qui d'ailleurs est la base pour construire une image. Et qui le restera probablement toujours.
Logiquement, les règles deviennent instinctives. On ne pense pas pendant 1 h sur "Est ce que je fais une saute ?". Instinctivement on s'en rend compte, quelque chose nous perturbe à l'oeil.
C'est souvent ce que je regrette avec les jeunes réals. On perd de plus en plus cet instinct. Si on peut nommer ça un instinct. :p
Du coup on assiste souvent sur le produit final à des incohérences phénoménales.
En attendant Victor, je te souhaite du courage pour la suite, en espérant que tu puisses te faire une petite place et ainsi exercer ta passion. :)
Et je suis comme toi, un jeune qui tente de creuser son trou... (cynisme quant tu nous tiens ! ^^)
Pour Stephan SANSON
un livre classique mais efficace : "Grammaire du langage filmé" de Arijon.
Ou les livres de Michel Chion.
Pascal tu devrais lancer un jeu :
RépondreSupprimer"Le cadre le plus chelou que vous avez pu voir !"
:D
Merci Loic, j'ai lu ces deux auteurs,un livre aussi:
RépondreSupprimerl'oeil à la caméra de Dominique Villain, les uns sont sur la grammaire effectivement(champ,contre champ etc.. Les autres sur la philosophie, mais je pensais plutôt à des ouvrages sur la composition du cadre ou de l'image,ligne verticale,horizontale, de fuite,etc....Le sujet est passionnant et je trouve que tout le monde à raison.Je reviens à "mauvais sang" de Carax qui , pour moi, représente une transgression permanente des fameuses règles, c'est un film que je trouve superbe.Pour ma part, je suis désolé, je ne peux éclairer sans cadrer à l'instar de Nestor Almendros (sans en avoir le talent )dont je recommande aussi l'excellent ouvrage: "l'homme à la camera".
Merci pour ce blog passionnant et sans règles.
oups! j'oubliais Yorgos Arvanitis qui cadre aussi et en plus est autodidacte.
RépondreSupprimerMerci
-Introduction à l'analyse de l'image
RépondreSupprimer-L'oeil du photographe et l'art de la composition (freeman)
-Les plans au cinéma
Le dernier est extrêmement simple et très bien résumé. Je pense qu'il est plutôt pour un public de néophytes.
Les bouquins sur la pub aussi. Je te chercherai une référence, là de mémoire je ne sais plus. ^^
Il y en avait un qui décryptait les affiches, la composition, l'emplacement des infos, etc...
Il faut aussi étudier les livres de dessins.
En fait pour construire et composer un cadre, il y a plusieurs domaines qui peuvent te former.
Moi j'ai commencé avec le dessin, puis le story board.
Tu m'intrigues avec "Mauvais Sang". Du coup je vais le regarder ! ^^
Après Stephan, il n'y a pas une école meilleure que l'autre. Je peux comprendre que tu aimes cadrer.
RépondreSupprimerEt les exemples ne manquent pas.
Au final je pense que je critiquais surtout cette obligation de cumuler les casquettes pour être compétitif... Et c'est dommage.
Je ne déroge pas à la règle. Je suis réal, (du moins je souhaite devenir réal), je monte aussi mes projets dans un souci d'économie et je cadre parfois. Je m'attaque même au Fx... Au final c'est fatigant.
Merci Loïc pour tes réponses, je suis un éternel débutant et curieux de tout cela, je commence plutôt à me déformer qu'a me former. Je suis autodidacte , cela fait 20 ans que je fais ce métier, plutôt à l'instinct qu'aux règles.Toutes ces discutions me passionnent.
RépondreSupprimer20 ans Stephan ?
RépondreSupprimerC'est à toi de me donner des conseils !!
Si tu connais des bouquins intéressants, je suis preneur ! :)
Le film le mieux cadré de l'histoire ? Facile
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=OX3bqRemW8U
Ça fera bientôt un an que je suis l'évolution de ce blog au fil des articles... Et je suis heureux de voir que les commentaire donnent lieux à de vrais échanges de points de vues.
RépondreSupprimerMais moi qui débute vraiment (à peine sorti du bac) j'avoue me retrouver parfois face à des cadre qui me marquent mais je ne parviens bien souvent pas à les lire. Je prend conscience d'un esthétisme fort mais n'arrive pas à l’interpréter.
Si je peut parler d'un cadre qui m'a marqué dernièrement au cinéma, c'est un film d'animation espagnol, Chico & Rita où le réal à su préserver ses aplats de couleur dans des mouvements de caméra tourbillonnants au rythme de la musique jazzy qui berce le film.
Même si je ne peut pas me baser sur la grande histoire du cinéma que je ne connais pas, je pourrai aussi citer La soif du mal ou même Citizen Kane d'Orson Welles qui savait vraiment gérer sa géometrie et ses perspectives. Et là où le cadre devient fort selon moi, ce n'est pas l'art de bien poser son cadre, mais c'est surtout l'art de bien le remplir, un bon cadre où le paysage/décor/lumière sont sublimes ne fera pas beaucoup d'effet si le sujet se trouve en porte a faux dans celui ci...
Enfin, j'ai une petite question de vocabulaire, qu'est-ce qu'un Dutch ?
en gros, Simon, enfin pour moi en tout cas peut-être je vais dire des bêtises, mais c'est ce qu'on appelle plus en vidéo par exemple un "débullé", où l'horizontale d'infini n'est pas droite...
RépondreSupprimerOui un Dutch c'est un plan où l'horizon n'est pas droit. Les nord-américains parlent aussi de "canted angle".
RépondreSupprimerExemple dans les vieux Batman, pour faire cartoon...
RépondreSupprimermais, perso, je préfère les usages plus fins, comme quand la réalité du monde semble s'écrouler autour du personnage, ou que sa vie commence a basculer, le cadre aussi bascule.
Il y a de beaux exemples dans le "mission impossible" de De Palma.
ca commence a 25mn, Le héros a perdu toute son équipe et il se retrouve, dans un restaurant, accusé par son supérieur de trahison; les plans se resserrent sur eux et basculent.
Puis a 32,27 mn, de palma commence son plan parfaitement droit et avance vers Tom Cruise en basculant progressivement pour montrer qu'il bascule dans le sommeil.
j'aime bien cette manière habile de faire percevoir les choses par l'image.
Il y a un magnifique "dutch" au Steadicam dans le Star Trek d'Abrams, au début de la séquence où Spock va se voir décerner les palmes académiques. Osé, et très approprié.
RépondreSupprimerPour en revenir au cadre plus généralement, j'ai remarqué qu'il y avait une tendance a placer le sujet de plus en plus au milieu du cadre.
RépondreSupprimerExemple flagrant: luc Besson, a l'époque ou il faisait encore du cinéma,(jusqu'a Léon, en gros), il créait des cadres scope très étudié, forts, avec des perspectives puissantes.(avec parfois un perso au bord opposé de l'écran, etc..)
Mais si vous regardez ses derniers films, le sujet est toujours placé au centre du cadre.
Le scope n'est plus qu'un format qui l'autorise encore a prétendre faire des films pour le cinèma, mais hélas, ca a perdu toute sa force.
Si on considéré qu'un bon cadrage est un cadrage qui permet d'enchaîner les plans les uns derrière les autres avec la plus grande fluidité (ce qui est aussi très important, ne l'oublions pas) j'ai du mal a comprendre cette "dérive".
De source bien informé, ce "centrage" est demandé a tous les réals amené a bossé pour Europa sur ce type de film.
Autant la demande aurait pu voir du sens a une époque ou le format des films n'était jamais respecté (rappelez-vous du pan & scan) mais aujourd'hui....
Une idée la dessus....?
Thierry, une explication plausible: cadrer avec les persos plutôt centré c'est pouvoir s'assurer que les spectateurs verront les persos même si l'image est tronquée en 16/9 (bords gauche et droite coupés).
RépondreSupprimerJe travaille de + en + sur des projets où je cadre en 2.35 mais je "préserve" le cadre 16/9 pour une exploitation TV standard, à la demande de la production. C'est-à-dire que je fais en sorte que le cadre soit propre et équilibré AUSSI pour le 16/9.
Dans ces cas, je préfère travailler en cadrant "Common Top", c'est-à-dire que le haut des deux cadres est identique. Un plan serré en 2.35 deviendra donc un plan poitrine en 16/9, mais le front sera coupé au même endroit. C'est assez pratique pour équilibrer les masses dans le cadre.
Les cadrages en scope audacieux (ceux qui tirent vraiment parti des coins de l'image) se trouvent rarement dans des prods commerciales. Ne cherche pas ça chez Besson.
Je te rassure, je connais les contraintes actuelles qui "protège" l'image pour le 16/9.
RépondreSupprimerMais je trouvais juste bizarre qu'a notre époque, ou le format est plus souvent respecté,(il m'est même arrivé de voir du 2.35 sur TF1) on surprotège le cadre pour un multi usage, alors qu'a ma vieille époque, celle du pan & scan, on ne le faisait pas.
Pas d'accords sur Besson, ses premiers cadrages étaient vraiment recherchés, parfois même trop rigide.(dernier Combat/Subway/Nikita)
(depuis quand un film commercial est forcément mal cadré?)
Et dans Abyss, par exemple, on peut voir des sous marins a l’extrême bord droit et gauche dans le même plan, et le recadrage devait choisir un des deux soum a suivre.
Je me rappelle d'un Dirty Harry ou un tueur tirait sur sa victime, mais comme les persos étaient de chaque coté du cadre, on ne voyait qu'une personne prendre la balle sans savoir que c'était la personne au fond a droite qui lui tirait dessus. Du plus haut comique.
C'est vrai qu'un centrage constant peut être vu aussi comme un gage de sécurité pour le montage, les raccords étant plus facilité, quelque soit l'action.
Autre détail, les prévisions actuelles montrent que 90 pour cent des foyers seront équipées en 16:9 en 2012.
La "sécu-tv" va donc devenir obsolète très bientôt j'espère...car c'est saoulant les réserves a protéger, surtout en hauteur.(je parle pour la tv, bien sur)
quand on fait un générique, on a l'impression de créer sur un timbre poste central, çà devient pénible...
et je parle même pas des titres ou défilant des chaines qui empiètent tellement sur l'image..eurk!
@Thierry, je pensais que tu parlais du Besson récent évidemment. Ceux que tu cites datent un petit peu ;-) et je préfère comme toi me rappeler de sa première période.
RépondreSupprimerBesson, Cameron, Eastwood ou Bay ont suffisamment de poids pour imposer leur sens du cadre à la prod. Mais bien souvent, pour des questions de diffusion multisupports, les cadrages sont plus conservateurs. Et les grosses prods sont justement destinées au multisupport. C'est de ces prods-là, largement majoritaires, que je parle. Pour un Cameron, combien de Columbus?
Les champs/contre-champ des bonnes séries US (celles qui ont une plus-value artistique) ont tendance à centrer le personnage qui parle, bien plus en tout cas qu'on ne le ferait en Europe. Et ça ne me gène pas plus que ça.
"never let me go" de mark romanek - image : adam kimmel
RépondreSupprimerun vrai régal en terme de cadres !!
pour ceux et celles qui ne l'ont pas encore vu, je le conseille.
:-)
Il y a tellement de posts que je n'ai pas eu le temps de tous les lire mais il me semble que personne n'a encore mentionné "L'Île" de Kim Ki Duk et "Printemps, été, autonme..." du même auteur...
RépondreSupprimerSinon N.W.Refn est un des meilleures réalisateurs actuel à mon humble avis et j'ai juste pleuré de joie sur la photo de Valhalla Rising.
Dans le même registre de cadres très typés et très fort visuellement, il y a les cadres et la photo de la plupart des films de Tarzam; "The Cell", mais surtout "The Fall", et tout bientôt "Immortels".
Juste pour le plaisir je vous conseille de voir cette bande annonce d'un film qui va sortir tout prochainement, "Take Shelter".
S.O.L j'aime aussi énormément Kim Ki-Duk. La photo de Valhalla est tellement extrême (masques de vignettages visibles à chaque plan) que j'hésite entre l'admiration et la compassion ;-) Je ne sais pas si ces vignettages sont réellement assumés, ou subis. En tout cas ces images me restent en mémoire, et il me serait difficile d'imaginer ce film sans ces effets très appuyés.
RépondreSupprimer"Let the right one in" ou "Morse" en français, autant pour le cadre avec ce magnifique travail sur le hors champ que pour la lumière et la très belle palette de couleur utilisé.
RépondreSupprimerSinon vu récemment "vicky christina barcelona", les pires cadrages que j'ai jamais vu, avec des champs contre champs interminable...Et en plus le scénar est digne d'un épisode des feux de l'amour...
Je prends le train en route, mais qu'avez-vous pensé du cadre dans Tree of life? Il m'a marqué au fer rouge : en ce qui me concerne, j'ai rarement vu un cadre d'une telle audace. Dans un autre genre, le très récent This must be the place m'a semblé complètement fou en terme de cadre. Chaque plan est une photo qui se tient...
RépondreSupprimer"Tree of Life" me semblait bien cadré, surtout que ce sont des caméras portées ou sur Stead, ce qui requiert de balancer le cadre en permanence, en impro avec les acteurs. C'est un tour de force.
RépondreSupprimerJe répond un peu tardivement , mais j'ai lu toute la conversation très interressante , ( j'ai noté tout ce qui m'interressait bien sur :P ) .
RépondreSupprimerSinon , maintenant que Take Shelter est sortie , je le conseille aussi , film passionnant par son histoire et vaut vraiment le coup d'oeil tant pour le cadre que pour l'image .
The tree of life , est surement le film qui m'a le plus impressionné en terme d'image l'année dernière , je trouve justement que cette caméras portée ou sur Stead donne une réelle consistance au film , et je me régale à chaque visionnage.
Sinon l'un des films qui m'a le plus marqué dans ma vie en terme de cadrage c'est le magnifique Paris , Texas de Wim Wenders , je ne sais pas ce que vous en pensez ?
Les films cités au dessus sont tous aussi fabuleux et puis c'est assez dure de n'en cité qu'un seul .
J'aime aussi beaucoup les images de Paris, Texas. Cadres et lumières. Robby Müller au top.
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