Dès le premier plan d'"Invictus", le dernier film de Clint Eastwood, on reconnaît la patte de Tom Stern période "Gran Torino": cette dominante verte désaturée, ces cieux blancs et fenêtres surex, le joli grain de la 5219 (Vision3, exposée à 400 au lieu de 500), des images très piquées. Et des clairs-obscurs bien marqués pour beaucoup d'intérieurs jour.
Vous pouvez lire le papier complet par dans ICG en cliquant sur le lien à la fin de ce post. Ce que j'en ai surtout retenu, c'est la méthode de tournage, simplifiée à l'extrême:
There was no video village or playback, which is standard procedure on Eastwood's films. There were small monitors on the cameras. They transmitted signals to small, portable monitors that Eastwood and Stern would glance at to check framing.
"I was usually standing where I can judge the lighting, and Clint was generally to my left watching the actors perform," Stern says. "We watched a rehearsal, usually did one take, and trusted the crew to get it right. We were moving fast, but I've never felt rushed. Clint believes it helps the actors concentrate, and I agree."
Un réalisateur qui regarde les acteurs pendant qu'ils jouent, ça devient rare...
http://www.icgmagazine.com/wordpress/2009/12/01/game-changer/
Il en est même qui cadrent pour être le plus près des acteurs (comme Patrice Leconte). Une fois que le cadre est validé ou qu'il y a eu des méca quand il y a des mouvements d'appareils, le réal n'est pas obligé d'être derrière son combo.
RépondreSupprimerJe ne suis pas convaincu par la méthode de regarder l'acteur qui joue. Ce que le spectateur va voir c'est le cadre. Les comédiens peuvent faire des choses hors cadre que le réalisateur risque de vouloir modifier alors que ça n'a pas d'incidence dans ce que la caméra perçoit. C'est éventuellement utile dans un plan large qui tient de la chorégraphie, mais dans les serrés la caméra est un vrai scalpel, et si on veut en voir la coupe, il faut regarder ce qu'elle voit.
RépondreSupprimerRobin
On peut toujours revoir le plan à la fin de la prise pour voir ce cadre et voir même le modifier dans la prise suivante.
RépondreSupprimerJe pense que certains réalisateurs trop accrochés à leur combo en oublient de diriger leurs comédiens. Sur le Pacte des Loups, pendant la scène où le personnage de Vincent Cassel s'en prend à celui de Emilie Dequenne, il s'est passé un incident un très révélateur. Pour cette scène difficile à jouer, Vincent Cassel avait besoin d'être épauler par Christophe Gans, ce dernier restait derrière son combo sans rien dire. Il y eu un moment où Cassel se sentait vraiment lâché et il a commencé par insulté Gans en discutant avec des techniciens. Ils ont fini par s'expliquer à l'écart.
Si vous vous êtes déjà retrouvé devant la caméra, vous savez à quel point on se sent vulnérable. Les yeux d'un réalisateur sont souvent la seule bouée de sauvetage pour avoir une approbation alors que toute l'équipe s'affaire à la technique.
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