Je viens de voir la bande-annonce du dernier Breillat. La photo est vraiment crade: plate, terne, pisseuse, sans caractère. Une lumière de très mauvais téléfilm:
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La fenêtre droite cadre n'a qu'une influence minime sur le niveau d'éclairage global. La dominante jaune-verdâtre semble due au hasard. Le grain est vilain. Le cadre est bâclé.
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La fenêtre droite cadre n'a qu'une influence minime sur le niveau d'éclairage global. La dominante jaune-verdâtre semble due au hasard. Le grain est vilain. Le cadre est bâclé.
Qu'on ne me dise pas que c'est une question de budget.
Je suis tombé par la suite sur une autre bande-annonce, celle du dernier Fincher, The Curious Case of Benjamin Button. OK, le budget est différent. Du coup j'ai isolé une image "simple": une comédienne, un mur, une lampe:
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Le soin apporté aux textures de l'image, aux valeurs tonales (la palette de couleurs), au cadrage (la tête se découpe sur le fond plus clair des rideaux, les différents éléments forment une composition équilibrée), tout concourt à l'expressivité de l'image. Là non plus la lumière n'est pas réaliste - la lampe gauche cadre n'éclairerait pas le visage de façon aussi frontale - mais elle est au moins vraisemblable.
Cliquez sur les deux images pour juger par vous-mêmes.
Juste pour le plaisir des yeux, une autre image intéressante, simple elle aussi:
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Elle est tirée d'Eagle Eye, un film d'action paranoïaque. Cliquez sur la photo et vous verrez les détails: le piqué, les nuances, les reflets du "fill" dans le bas des yeux, qui signalent la présence d'une surface réfléchissante juste en-dessous du cadre. Et le fond, dont la couleur et les dégradés souligent les contours du visage, particulièrement dans l'obscurité à l'arrière de la tête du personnage.
Le chef-op Dariusz Wolski aime bien les atmosphères froide et lugubres. C'est un partisan du "réalisme augmenté": les directions de la lumière sont justifiées, mais il prend certaines libertés avec les contrastes et les dominantes.
Allez, deux autres images "simples", pour terminer:
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"Deja Vu", un thriller de Tony Scott. C'est l'iconoclaste Paul Cameron qui en a signé la photo. Lui ne s'embarrasse pas de vraisemblance: il balance la sauce, force les contrastes, privilégie les longues focales et tant que l'esprit des images (colorimétrie, densités relatives, grain) est à peu près OK, il valide. Il ne s'embarrasse par exemple d'aucun souci de raccord de direction de lumière, mais ses cadres serrés ou en très longues focales font oublier le contexte.
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Je suis tombé par la suite sur une autre bande-annonce, celle du dernier Fincher, The Curious Case of Benjamin Button. OK, le budget est différent. Du coup j'ai isolé une image "simple": une comédienne, un mur, une lampe:
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Le soin apporté aux textures de l'image, aux valeurs tonales (la palette de couleurs), au cadrage (la tête se découpe sur le fond plus clair des rideaux, les différents éléments forment une composition équilibrée), tout concourt à l'expressivité de l'image. Là non plus la lumière n'est pas réaliste - la lampe gauche cadre n'éclairerait pas le visage de façon aussi frontale - mais elle est au moins vraisemblable.
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Juste pour le plaisir des yeux, une autre image intéressante, simple elle aussi:
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Elle est tirée d'Eagle Eye, un film d'action paranoïaque. Cliquez sur la photo et vous verrez les détails: le piqué, les nuances, les reflets du "fill" dans le bas des yeux, qui signalent la présence d'une surface réfléchissante juste en-dessous du cadre. Et le fond, dont la couleur et les dégradés souligent les contours du visage, particulièrement dans l'obscurité à l'arrière de la tête du personnage.
Le chef-op Dariusz Wolski aime bien les atmosphères froide et lugubres. C'est un partisan du "réalisme augmenté": les directions de la lumière sont justifiées, mais il prend certaines libertés avec les contrastes et les dominantes.
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"Deja Vu", un thriller de Tony Scott. C'est l'iconoclaste Paul Cameron qui en a signé la photo. Lui ne s'embarrasse pas de vraisemblance: il balance la sauce, force les contrastes, privilégie les longues focales et tant que l'esprit des images (colorimétrie, densités relatives, grain) est à peu près OK, il valide. Il ne s'embarrasse par exemple d'aucun souci de raccord de direction de lumière, mais ses cadres serrés ou en très longues focales font oublier le contexte.
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